Les coups de coeur du club de lecture

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ULYSSE FROM BAGDAD (E . E SCHMITT)

Saad veut quitter Bagdad, son chaos, pour gagner l'Europe, la liberté, un avenir. Mais comment franchir les frontières sans un dinar en poche ? Comment, tel Ulysse, affronter les tempêtes, survivre aux naufrages, échapper aux trafiquants d'opium, ignorer le chant des sirènes devenues rockeuses, se soustraire à la cruauté d'un geôlier cyclopéen ou s'arracher aux enchantements amoureux d'une Calypso sicilienne ?

 

Avis: c’est un livre touchant qui nous rappelle l ‘absurdité d’avoir créé des barrières, l’injustice d’un système qui rejette des hommes sans papier et crée de l’exclusion. S’inspirer de l’Odyssée pour retracer le voyage de SAAD est plutôt bien trouvé.

 

 

LA FILLE DU TRAIN (PAULA HAWKINS)

Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par coeur, elle a même donné un nom à ses occupants qu'elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu'elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l'être par le passé avec son mari, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte.
Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c'est avec stupeur qu'elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu...

 

Avis : un excellent thriller, tout en psychologie. L’histoire est racontée par plusieurs personnes, chacun donnant sa version des faits et par ce biais le roman nous tient en haleine. On est parfois persuadé de connaitre l’identité du meurtrier au détour d’une page pour changer d’avis quelques chapitres suivants. Une seule hâte connaitre le dénouement.

 

 

LES COULEURS DE L’ESPOIR (JULIE KIBLER)

Une histoire d'amour impossible dans l'Amérique des années 1930, une rencontre inattendue sur les routes texanes des années 2000, un voyage bouleversant à la découverte d'un secret vieux de 70 ans... S'inspirant du destin de sa grand-mère, Julie Kibler livre un roman déchirant, à la croisée de La Couleur de sentiments et de Miss Daisy et son chauffeur. Unis jusqu'à ce que la mort nous sépare. Tels sont les voux prononcés par Isabelle McAllister et Robert Prewitt, un jour de janvier.
Mais nous sommes en 1940 à Cincinnati. Isabelle est blanche, fille de bonne famille. Robert est noir, fils de domestiques. Dans l'illégalité la plus totale, ces deux là on fait la promesse de s'aimer éternellement. Un amour fou, impossible, une passion condamnée à ne s'épanouir que dans la douleur et la frustration. Car le mariage, lui, n'aura duré que 24 heures. Les 24 plus belles heures de leur vie. Texas, 70 ans plus tard.
Isabelle est une vieille dame solitaire. Sa seule " famille " : Dorrie, une jeune femme noire de 36 ans, coiffeuse. Ensemble, les deux femmes se lancent sur la route. La raison de leur voyage : assister aux funérailles d'un être cher à Isabelle. Un être dont elle ignore tout et dont l'absence aura à jamais brisé sa vie. Tout au long de
ce voyage, les deux femmes vont se dévoiler, partager leur histoire, s'apprivoiser.

 

Avis : coup de cœur pour ce premier roman autour d’un amour impossible entre deux êtres de couleurs différentes. Un roman facile à lire, magnifique et plein d’espoir en l ‘avenir.

 

 

L’ARABE DU FUTUR ( RIAD SATOUF) T1 - T2 - T3

Né d'un père syrien et d'une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d'abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d'être nommé professeur. Issu d'un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile. En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs.
Malmené par ses cousins (il est blond, cela n'aide pas...), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n'a qu'une idée en tête : que son fils Riad aille à l'école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.

Avis : c’est une excellente bd primé au festival d’Angoulême. L’ARABE DU FUTUR raconte l’enfance de l’auteur. C’est extrêmement bien raconté de la tendre chronique à la peinture du tableau politique abordé de biais.

 

 

MA PART DE GAULOIS ( MAGYD CHERFI)

Printemps 1981, dans une cité d'un "quartier" de Toulouse, un rebeu atypique qui s'idéalise en poète de la racaille escalade une montagne nommée "baccalauréat" : du jamais vu chez les Sarrasins. Sur la ligne incertaine et dangereuse d'une insaisissable identité, le parolier-chanteur de Zebda raconte une adolescence entre chausse-trape et croc en jambes, dans une autofiction pleine d'énergie et de gravité, d'amertume ou de colère, de jubilation et d'autodérision.

 

Avis: roman touchant drôle et plein de questionnement à la fois .Largement autobiographique avant que l’auteur n’intègre le groupe ZEBDA , il pose la question essentielle de l’identité de ces enfants d’immigrés partagés entre deux cultures.

 

 

LA CONVERGENCE DES CONSCIENCES (PIERRE RABHI)

« Plus j’avance dans la vie et plus s’affirme en moi la conviction selon laquelle il ne peut avoir de changement de société sans un profond changement humain. Et plus je pense aussi – c’est une certitude- que seule une réelle et intime convergence des consciences peut nous éviter de choir dans la fragmentation et l’abime ».

Avis : un livre que tout le monde devrait lire car il est à contrecourant de tout ce qui se passe aujourd'hui ; il est empli d’espoir de sagesse de bienveillance et de fraternité. Pierre RABHI c’est «  une âme forte dans un corps de frêle apparence » .

 

 

BARCELONA ( DANIEL SANCHEZ PARDO )

Barcelone, 1874 : ses mystères, ses conspirations politiques, son architecte surdoué... Après plusieurs années d'exil en Angleterre avec sa famille, Gabriel Camarasa regagne l'Espagne alors consumée par les luttes de pouvoir. Etudiant en architecture à Barcelone, il se lie d'amitié avec un élève un peu plus âgé que lui : Antoni Gaudi. Une personnalité insaisissable, d'une érudition étonnante, et qui a un penchant pour les disciplines ésotériques. Les deux jeunes gens deviennent vite inséparables. Mais quand la vie tranquille de Gabriel se voit perturbée par un assassinat dont on accuse son père, le jeune homme en vient à douter de tout son entourage. A commencer par Fiona, la femme qu'il aime, et Gaudi. Pourquoi son ami connaît-il si bien les bas-fonds de Barcelone et ses habitants peu recommandables ? Que fait-il la nuit parmi eux ? Peut-il vraiment se fier à lui ?

Avis : l’auteur signe un thriller historique passionnant qui nous plonge dans le Barcelone bouillonnant de la fin du 19 ème siècle et nous fait découvrir l’un des plus talentueux architectes Antoni Gaudi.

 

 

UNE CHANSON DOUCE (LEILA SLIMANI)

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Avis :Une belle écriture au service d’une histoire dont on sait déjà dès la première page qu’elle conduira au drame. LEILA SLIMANI mérite sans conteste le Prix Goncourt.

 

 

CRIMINAL LOFT ( ARMELLE CARBONNEL)

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.

Avis : c’est une histoire originale autour des jeux de télé réalité un huit clos à l’ambiance lourde dans lequel il est affaire de manipulations. Un thriller à la fois prenant et déroutant .

 

 

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